Dernier tour de piste pour James Gunn et ses Gardiens de la Galaxie après 9 ans de bons et loyaux services au sein du MCU. Un opus qui concentre attentes et espoirs tant l'univers ressemble depuis "Endgame" à une fin de soirée qui s'éternise et peine à redémarrer quand elle n'est pas affligeante...
Mais ça, James Gunn s'en fout et il a bien raison. Revenu bien gentiment après avoir été viré comme un malpropre et déjà assuré sur son avenir au sein de DC, Gunn n'est là que pour une chose : conclure lui-même et comme il l'entend SA saga.
Chargé de l'expérience "The Suicide Squad", gourmand de la liberté acquise, Gunn semble maître de chaque décision prise. Rarement film du MCU aura paru si chargé de la personnalité de son auteur aussi bien dans la bizarrerie que dans le tempo comique, la violence réhaussée et bien entendu l'écriture des rapports humains.
Marvel, comme redevable, freine son ingérence et laisse Gunn offrir un space-opera gargantuesque, gavé de créatures et de money shots (trop), un poil trop long mais profondément généreux. En même temps, tant qu'à finir, autant (se) faire plaisir.
Prenant pour fil rouge les origines de Rocket, Gunn offre un moteur émotionnel imparable au film et inédit au sein du MCU. En 15 ans, jamais aucune histoire n'aura été plus déchirante, mature et tragique que le parcours de ce petit raton-laveur.
Sur le papier, l'idée était casse-gueule et pourtant, pas une scène ne démérite jusqu'à un climax traumatique héritier de "Babe" ou du "Roi Lion".
C'est d'ailleurs la grande force de Gunn, croire dans toutes ses idées même les plus naïves, décalées ou tordues, les amener avec sincérité pour impliquer le spectateur.
Entièrement pensé autour de ses personnages, ce volume 3 leur offre un baroud d'honneur mouvementé, profondément touchant et qui clôt avec brio chaque destinée de ce groupe devenu des héros et de ses héros devenus une famille.
L'épique et poignante conclusion d'une trilogie aussi unique que son réalisateur.