Double fin au programme. D’abord, c’est le dernier film Marvel qu’il me restait à commenter. Et je dois dire que c’est un peu un soulagement car j’en avais ras la cacahuète de cette saga interminable. Autant dire que ce qui va venir dans les prochains temps devra être sacrément convaincant pour me faire adhérer. En suite, c’est l’épilogue de la trilogie des Gardiens. Sûr ? Oui, du moins sous cette forme, James Gunn étant en effet parti chez DC. Mais gageons que Disney saura toujours exploiter ses personnages populaires alors … la fin … rien n’est moins sûr.
On est dans la phase V, ce qui veut dire qu’on est dans l’après Engame. Les sachants sauront. Nos héros vivent sur Knowhere, un genre de fausse planète. Peter n’a toujours pas le moral après la perte de Gamora (cf Avengers). Ils se font attaquer par un type brillant (dans le sens luminescent plus que dans le sens intelligent) et Rocket est blessé. Pour le sauver, il faudra remonter dans son passé de petit raton upgradé.
C’est la corde sensible qui sera la véritable cible du film. Sur les 2h30 du film, on tirera les larmes de nombreuses fois, avec un certain succès. Mais fidèle à son concept, Gunn joue aussi beaucoup à la comédie et ses personnages bigarrés sont garants de gags nombreux, réguliers et efficaces. L’intrigue se suit sans problème en ne multipliant pas les lieux et les prérequis. L’interprétation fonctionne bien, à fortiori pour un monde en grande partie en CGI. À la mise en scène, c’est dynamique mais sait ralentir pour vous laisser le temps d’attraper vos mouchoirs, malin. On notera quelques scènes bien senties comme cette baston filmée dans un impressionnant (mais faux) plan séquence qui rappellera l’énergie du premier Kingsman. À l’esthétique, c’est toujours aussi pop et coloré, notamment dans l’espèce d’endroit « corporel », plutôt fun.
Et donc ? Et donc c’est la fin et la fraîcheur des débuts n’est évidemment plus là. Cependant, ça reste un spectacle de très bonne qualité qui sait parfaitement remplir sa part du contrat. Prenant, haletant et en même temps léger, c’est le programme parfait d’une soirée canapé réussie.
>>> La scène qu’on retiendra ? Probablement une des scènes du passé, quand le jeune Rocket et ses amis déglingués sont enfermés dans une cage, nourrissant des rêves de liberté et un futur ensoleillé. Oui, c’est tristounet.