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Au moins "Les grands esprits" n'est-il pas tout à fait la comédie feel good attendue, célébrant le mélange de classes sociales et l'apprentissage de nos différences, à travers la réussite d'un seul (quitte à occulter l'échec des 99 autres), avec un regard résolument positif et un happy end de rigueur.
Non, le premier film d'Olivier Ayache-Vidal se veut plus sérieux, plus documentaire, tout en n'étant guère crédible, le prof élitiste (Denis Podalydès, très bon comme souvent) parvenant bien trop facilement à faire évoluer diamétralement sa pédagogie et son degré d'exigence, afin de s'adapter aux jeunes "sauvageons" d'un collège de banlieue.
Mais au moins l'arrière-plan du récit reste plutôt bien esquissé, évitant le plus souvent les outrances et autres fautes de goût.
Problème : du coup, le scénario ne raconte pas grand chose, traitant les problèmes a minima (le contexte de la cité, défavorable pour étudier, est évoqué en deux scènes) et sous-exploitant la plupart des seconds rôles.
A noter tout de même un dénouement doux-amer réussi, qui souligne joliment la symétrie inattendue entre les deux protagonistes.
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le 14 mai 2023
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