Deux ans après "La veuve Couderc", Alain Delon et Simone Signoret sont à nouveau réunis pour un face à face ambigu, cette fois face à la caméra de Jean Chapot, dans un drame provincial aux faux-airs de polar.
En effet, une jeune parisienne est retrouvée morte dans la campagne du Haut-Doubs, à proximité de la ferme familiale de Rose (Signoret), qui vit là avec son mari, ses deux fils et leurs épouses, ainsi que de la petite dernière, qui a choisi de faire des études.
Le juge Larcher (Delon), descendu à Pontarlier, s'intéresse particulièrement à ce clan de taiseux, et soupçonne Rose de lui cacher des choses...
L'occasion pour Jean Chapot de dessiner un portrait des paysans français au début des années 70, avec leurs difficultés, leurs valeurs et leur mode de vie.
"Les granges brûées" bénéficie d'une réalisation soignée, magnifiée par l'atmosphère hivernale de ce coin de moyenne montagne, et par la bande originale signée Jean-Michel Jarre.
Hormis les deux têtes d'affiche, on retrouve au casting les jeunes Bernard Le Coq et Miou-Miou, ainsi que les vétérans Paul Crauchet et Jean Bouise (au rôle très flou d'ailleurs).
On pourra reprocher au film une intrigue assez mince et une fin un peu faiblarde. Mais l'essentiel réside dans l'affrontement Delon-Signoret, mélange de défiance et de respect.