Un générique hachuré sur une B.O électrique et le ton est donné, cette ambiance nocturne des bas fonds New-Yorkais apporte un cachet au film en adoucissant pas mal d'aberrations. Ok c'est les années 70 mais le chef costumier s'est complétement lâché sur les looks des gangs, les Village people côtoient les patineurs à salopette et divers hurluberlus bariolés débarqués du carnaval de Rio.
On retrouve aussi l'attirail vintage des gangs de l'époque avec chaînes en fer et battes de baseball mais les bastons font plus cour de récré que gros durs à cuir, la faute notamment au manque d'engagement dans les chorégraphies. Les rencontres entre deux bandes sont amenées comme dans les westerns avec une scénographie quasi Leonienne, l'angle d'approche axé comics du réalisateur amplifie l'effet.
Le film fait énormément penser à New York 1997 sorti à peine 2 ans plus tard sauf que Snake Plissken était un anti-héros plus badass à l'instar des gangs qui hantaient cette grosse pomme véreuse. Là le chef des Warriors a juste troqué son costume du bal de promo pour enfiler un veston en cuir, quant au méchant il sort à peine d'une séance de doublage pour dessin animé.
L'idée de survival piochée dans l'antiquité Grecque trouve son terrain de jeu parfait ici mais cette traversée du No man's land des quartiers New-Yorkais manque un peu de rigueur scénaristique malgré une ambiance adéquate, entre cocktail Molotov sorti de nulle part et coups retenus le film triche un peu sur la badassitude annoncée.