Les Guerriers du Bronx par Dorothée Laurent
1979, le film The Warriors nous raconte les aventures d’un gang new yorkais, accusé à tort du meurtre du leader d’un autre gang, pris alors en chasse une nuit durant par une multitude de gangs décidés à en découdre.
Ce scénario et la popularité de ce film ont donné de grosses idées à Enzo G.Castelleri qui a alors sorti en 1982 son film Les Guerriers du Bronx.
L’histoire en quelques lignes.
Dans un futur (très) proche, 1990, le Bronx est devenu le théâtre d’affrontements quotidiens entre bandes rivales. Une pauvre fille se retrouve en plein milieu du Bronx et se fait (forcément) agressée mais elle est secourue par un gang de motards qui la prend alors sous son aile. Mais celle-ci semble poursuivie par d’autres gangs tous aussi improbables les uns que les autres qui s’en prennent sans relâche à notre héros, Trash le leader du gang des motards.
Vous comprendrez bien que ce n’est pas l’histoire qui me fait aimer ce film. C’est italien j’aurai du me méfier.
J’aime ce film (et j’en ai bien sûr un peu honte, *plaisir coupable*) parce que c’est un nanar magistral et que c’est de la pure rigolade lors d’une soirée arrosée entre potes ! (oui ne poussons pas le vice jusqu’à regarder ce film sobre).
L’histoire est pourrie, les acteurs sont mauvais, le doublage encore plus (faut le faire pour foutre la voix d’une nana alors que c’est un gros biker barbu qui est censé parler), les effets spéciaux sont très spéciaux, bref c’est kitschissime au possible…
Alors au programme de ce nanar :
- un héros, Trash incarné par Mark Gregory, absolument pas charismatique, mono expressif et qui semble over gay (avec un gros manche à balai qui semble le gêner), de toute façon son gang ressemble plus au village people qu’à une bande de gros durs. Cuir, moustache, bandana et lunettes dignes de la série chips semblant être les critères de recrutement…
- de l’action au milieu de scènes trainant en longueur, des combats…chorégraphiés (c’est West Side Story ou quoi ?), des cascades parfois peu maitrisées voire pas du tout. Par exemple cette magnifique scène où on voit un mec s’éloigner en moto mais d’un coup, on sait pas bien pourquoi, la moto se couche et le mec se prend une sévère gamelle, d’ailleurs bizarrement on ne revoit plus l’acteur dans le reste du film.
- des musiques entrainantes… si on aime le disco fin 70’s, des costumes colorés et très recherchés. Comme si à l’époque un gang se promenait en patins à roulettes et accoutrement à la Orange Mécanique avec des cannes et des chapeaux pailletés, ou bien déguisés en homme de Cro-Magnon vêtu de peaux de bêtes… ahhh mais je suis bête c’est dans le futur…
Allez, une franche rigolade quand même !