Quelques années après les événements du premier film, une entreprise décide de raser le Bronx pour y construire une ville moderne. Mais Trash et les loubards locaux ne se laisseront pas faire… Si le premier volet s’inspirait (hum hum) beaucoup de « The Warriors » et un peu de « Escape from New York », c’est clairement l’ombre du film de John Carpenter qui plane ici, à tel point que le titre anglais du film est « Escape from the Bronx »… Solitaire et cynique, Trash est une version italienne au rabais de Snake Plissken. Le Bronx est isolé telle une prison, et il est même question de kidnapping de PDG !
Enzo G. Castellari ne s’est pas caché d’avoir tourné cette suite sans motivation artistique, surfant uniquement sur le succès du premier film. Et cela s’en ressent. Car si celui-ci était médiocre, on sentait derrière une certaine âme et une volonté (maladroite) de créer. Ici, le film ne fait qu’enchaîner des séries de fusillades entre les voyous du Bronx, et des exterminateurs vêtus de gris. Et au bout d’un moment, cela devient long…
Ajoutez à cela un Mark Gregory des plus inexpressifs, caché sous sa veste, car son imposante musculature fièrement exhibée dans le volet précédent avait fondu ! Son personnage est d’ailleurs très en retrait, voire presque inutile, et se fait sans mal voler la vedette par un Giancarlo Pete amusant. Tandis que l’impayable Henri Silva campe comme d'habitude une belle raclure… mais demeure complètement sous-exploité, se contentant de parler dans un talkie-walkie, de boire des cafés, et de se téléporter par la magie du montage de temps à autres.
La mise en scène est toujours approximative, avec des dialogues ahuris, et des ralentis inutiles de mannequins explosifs ou mitraillés ajoutés en insert (n’est pas Sam Peckinpah qui veut !). A l’arrivée, « Fuga dal Bronx » est comme son prédécesseur un nanar plutôt sympathique, mais moins frais.