Déjà étonné il y a quelques mois par le sens très insolite de l'espace et de l'absurde présents dans le polar "La peau de Bax", je découvre cet incroyable conte satirique au découpage précis (cf. Wes Anderson). Effectivement, un registre plus dramatique prend le relais d'un burlesque surréaliste, sans perdre de vue une atmosphère déréalisante. Sont moquées les névroses engendrées par la société puritaine - ici un microcosme, village précurseur chargé de tous les espoirs du renouveau de l'après-guerre -, et plus largement le prosélytisme de l'Eglise catholique. Une mise en scène vraiment personnelle, visuelle, sans maniérisme malgré l'abstraction recherchée, qui fait plaisir à découvrir.