Je me permets de rédiger cette critique non pas parce que je considère avoir quelque chose de pertinent à dire sur le film, mais parce que je pense avoir besoin de me libérer d'un poids.
Un poids qui m'a refilé un mal de crâne pas possible et qui m'aura physiquement fait du mal.
J'ai toujours eu un problème avec les films vus en contexte scolaire, l'idée d'être forcé de voir un film est toujours déstabilisante, on ne peut pas l'arrêter quand on veut ou quitter la salle si le film auquel on fait face nous déplaît.
Je n'ai pas pour coutume de faire cela, si je dois voir un film c'est jusqu'au bout sinon je ne le mate pas.
Alors croyez moi que je me suis fait violence pour celui là. Et je pèse mes mots.
Je pense n'avoir jamais autant souffert devant un film, l'ennui d'abord, mais également une force inexplicable qui m'a immédiatement dit que ce film n'était pas pour moi et que le simple fait de me mettre devant était sûrement la pire idée de la création.
N'allez pas croire, je me considère assez ouvert artistiquement, et si l'idée du cinéma hongrois peut en décourager plus d'un perso je ne demande qu'à découvrir.
Les Harmonies Werckmeister m'aura tout simplement dégouté d'une culture cinématographique entière et restera à jamais pour moi le représentant surestimé et pompeux de celle ci.
Je préviens d'office, ça va être virulent et gratuit.
Lorsque je vois les membres de cette communauté se branler sur cette immonde et abject objet cinématographique, quand je les vois en train de glorifier un réalisateur qui n'en a que faire d'eux et qui se contente de ressasser des pseudos philosophies métaphysiques avec son cerveau cosmique, quand je vois ce symbolisme vide de sens insufflé de force dans des séquences d'une lenteur incroyable et effarante, le tout sublimé si je puis dire par un noir et blanc d'une inutilité narrative et esthétique abyssale, bon dieu que j'ai envie de vous étrangler ou de fumer votre came (voire les deux à la fois).
Les HW aurait pu être un film que j'aurais envie d'aimer et auquel j'aurais filé une seconde chance, mais je n'en ai pas envie. Je manque sûrement à tous mes devoirs, mais je refuse de donner 2h30 supplémentaire de ma vie à un film qui semble vouloir me briser à chaque seconde.
Je ne pourrais décrire la véritable souffrance physique que j'ai ressenti après l'avoir vu, mais croyez moi : j'ai beau avoir vu Cats et Les Visiteurs 3, aucun de ces films ne m'a autant fait de mal que celui ci.
Si je lui mets 3 et non pas 1, c'est uniquement pour cette petite vieille qui m'aura sauvé la moitié du film, avec des remarques des plus cinglantes (et donc des plus pertinentes) sur l'utilité formelle de ce que l'on nous donnait à voir, suite à quoi elle me jura d'insulter le professeur qui nous obligea à regarder cette chose en lieu et place d'un Kurosawa, d'un Herzog ou même de The Host (des films certes moins pseudo intellectuels mais bien plus digestes).
De cette séance de l'enfer je ne retiendrais que cette remarque finale, lors de la séquence finale, prononcée par ma partner in crime d'un autre âge : "Et alors ?"