J'ai toujours aimé Pierre Jolivet, l'un des rares réalisateurs avec qui réalisme ne rime pas avec ennui. « Les Hommes de feu » n'est peut-être pas le film le plus flamboyant (oho, jeux de mots) de l'année, mais c'est une œuvre bien réfléchie, bien écrite, parfois spectaculaire sans tomber dans le voyeurisme, où tout est dosé de façon extrêmement précise,, parvenant à faire vivre chacun de ses personnages sans jamais tomber dans la caricature ou l'excès.
Jolivet les aime tous, ce qui ne l'empêche pas de montrer leurs failles, leurs doutes, leurs vies personnelles parfois compliquées... Il le fait toujours avec une grande humanité, un regard juste, voire admiratif sur ces héros du quotidien bénéficiant d'une très bonne image sans pour autant avoir la reconnaissance qu'ils méritent. Et comme le scénario s'avère tout aussi solide, intégrant intelligemment les différents protagonistes sans « écraser » le fil rouge du récit, ne reste plus qu'à saluer les solides performances d'acteurs, à commencer par l'impeccable duo Roschdy Zem - Émilie Dequenne. Une réussite.