"Diamonds are a giiiiiiiiiiirl beeeest frieeeeeeeeeeeeeeend" !!!!!! Hum, pardon... Vous l'aurez sans doute compris, cette délicieuse comédie possède le don (rare) de faire ressentir une joie exquise, et un peu béate, à son spectateur.
C'est vrai, le film, à l'image de son personnage Lorelei (incarné avec brio par Marylin Monroe), nous propose un univers où l'insouciance règne en maîtresse absolue. Après tout, pour gagner un procès, rien de mieux qu'une petite chanson, histoire de détendre un peu le juge (c'est pas très rigolo un juge qui exerce ses fonctions en général). Idem, on peut se permettre d'être (un peu) infidèle à son mari, tant qu'on lui fait un gros bisous plein d'amour pour se faire pardonner ! Le film choisit ostensiblement le parti de la légèreté frivole, et je crois qu'il a bien raison : l'humour, tantôt subtil, tantôt potache, fait systématiquement mouche (la scène durant laquelle Jane Russel danse et chante au milieu d'une troupe d'athlètes à la virilité discutable vaut son pesant d'or...). Les dialogues brillent par leur spiritualité et leur cynisme (palpable surtout chez le personnage de Jane Russel), et animent avec une grâce certaine le microcosme mondain qui sert de de cadre à l'action. Je ne dis pas que l'on se tient les côtes pendant 1h30, non, je dis juste que l'ambiance qui se dégage de cette comédie enjouée est diablement plaisante !
Cela dit, je conçois tout à fait que la candeur assumée puisse déplaire, comme je conçois aussi que l'on puisse trouver le film un peu misogyne sur les bords. Mais je pense (et cela n'engage que moi) que le film, à l'image de ses héroïnes, est beaucoup plus subtil et intelligent qu'il n'y paraît. Le dialogue final entre Lorelei et son beau-père est, à mon sens, révélateur : la jeune femme n'est pas sotte, elle est pragmatique. Terriblement pragmatique même ! Elle est consciente que les hommes, ou du moins les hommes riches, n'aiment que la candeur imbécile. Elle se permet ainsi de conclure : pourquoi blâmer une femme qui ne s'intéresse qu'à la fortune de ses prétendants, alors que l'on admet sans broncher que les hommes ne recherchent que la beauté physique de leurs conquêtes ? Marilyn, un peu désabusée, mais surtout extrêmement lucide, semble mettre en avant la superficialité et la vanité dont souffrent indifféremment hommes et femmes...
Mais bon, trêve de suggestions, et de tout autre forme d'hypothèse ! Il s'agirait, tout de même, de recentrer un peu le propos... J'en étais où moi ? Ah oui...
"Diamonds are a giiiiiiiiiiirl beeeeeeeest frieeeeeeeend" !!!!!
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