Quel bonheur de découvrir en salles un film dont on ne sait absolument rien, sauf le titre. “Les Huit Montagnes” a été une bouffée d’air frais, l’impression d’assister à la plus belle amitié, la plus pure, la plus authentique entre deux hommes. C’est dans cette Italie transalpine que tout se joue, un panorama exceptionnel niché dans les plus hautes montagnes et qui m’a rappelé beaucoup de souvenirs montagnards de mon enfance, ce qui a sûrement joué sur mon appréciation du film.
Qui n’a jamais eu cette sensation de liberté intense à chaque mètre franchi vers le sommet de la montagne ? Le film choisit pourtant un joli 4/3 pour resserrer les relations amicales qui sont au cœur du scénario. Ce qui est le plus épatant, c’est cette écriture qui révèle des personnages profonds à travers les époques, qui se réunissent d’un amour presque fraternel et sanguin, une loyauté qui dépasse toutes les épreuves. Ils bâtissent ensemble une maison de leur main, et c’est finalement l’acte le plus symbolique qu’un homme puisse accomplir, il est le protecteur, la racine de son héritage. “Les huit montagnes” montre ce chemin laborieux d’hommes parcourant leur destin, la construction familiale, leurs responsabilités et la flamme qui leur donne envie de gravir les sommets.
Cette amitié à résonance universelle nous donne à réfléchir sur beaucoup d’aspects de la vie, mais nous incite également à toujours choisir la voie la plus haute pour atteindre l’épanouissement. La superbe cinématographie associée à sa bande sonore délicieusement envoûtante tâche de faire du film un aller simple vers le nirvana.