Sans surprise, le film-aux-affiches-qui-ont-fait-scandale est un pétard mouillé. Oui, vous allez voir Dujardin et Lellouche enculer des putes dans un hôtel en se parlant comme si ils faisaient la vaisselle... ou, dans un autre sketch, l'un humilier l'autre en bon coq qui se fait la poule... Et après ? Le machisme, de nos jours, n'est plus si simple que ça. Ça ne l'a jamais été, d'ailleurs. Dujardin et Lellouche ont complètement raté leur tragi-comédie sur le mâle beauf contemporain qu'ils n'ont pas l'air de comprendre, alors que les films sur la virilité manquent cruellement à notre époque. La scène de crise de couple entre Jean Dujardin et Alexandra Lamy (seule scène réalisée par une femme, Emmanuelle Bercot en l'occurence, d'habitude assez douée), qui, on avait osé l'espérer, ferait revivre un petit peu le comique d'Un gars une fille, est tout pareil une collection de clichés qui font pas rire. Le système à sketch qui avait si bien réussit à Un gars, Une fille, justement, est là complètement raté : des sketchs de 2 min ne se filment pas comme des sketch de 10 à 15 min. De plus l'alternance entre les sketchs qui n'ont rien à voir fait décousu et fait mal à la tête. Aucune continuité dans l'histoire globale. Les 1h49 du film paraissent interminables, par contre, on a besoin de beaucoup moins de temps pour l'oublier.