Moi qui y allait avec appréhension, j'ai été surprise par ce film qui ne tombe pas dans le voyeurisme malgré les faits relatés. Les Innocentes réussit à passer de l'entité religieuse formant corps, figée sous une lumière très travaillée, aux destins individuels des nonnes qui bientôt se différencient malgré leurs habits. Lou de Laâge est une bouée de sauvetage en ce couvent malmené, alors que Vincent Macaigne donne un ton particulier à toutes ses scènes par sa présence et son parlé toujours étranges.
Malgré une fin souriante, il subsiste l'amertume d'une histoire réelle sans doute plus horrifique mais qui aurait été insoutenable à l'écran (Le personnage de Lou de Laâge est morte quelques années plus tard, et le couvent avait un avenir incertain au vu des changements politiques en Pologne).
Le film en une scène :
Un couffin dans la neige.