Arnaud (F.Luchini) et Babette (K.Viard) sont en plein désarroi: leur vieux père (Michel Aumont), médecin à la retraite toujours en quête d'une cause à défendre, a contracté un mariage blanc avec une jeune et belle moldave sans papier.
Bienvenue dans une famille de bobos -les deux frères et soeurs sont avocat et médecin- aux convictions et traditions humanistes bien ancrées. Cependant, la culture de l'altruisme et de l'empathie de Babette et Arnaud est mise à mal par le comportement de la jeune mariée dont le père s'est épris et qu'elle semble manipuler. La comédie, parfois amère, de Léa Fazer tourne le dos à la caricature du bourgeois et à la dérision. Sous l'aspect cocasse de certaines situations, les personnages sont justes, mesurés, et leur réaction, leur sidération ou leur incompréhension devant la contrariété ou l'adversité sont légitimes, amusantes mais sans ironie. Le ressentiment qu'éprouvent Arnaud et Babette à l'égard de leur belle-mère fait vaciller leurs valeurs en même temps qu'il les culpabilise. Tandis que certaines rancoeurs se font jour et qu'affleure un autre thème, celui du poids de l'éducation, voire de la "tyrannie" du père.