Adaptation du roman éponyme de Virginie Despentes, "Les jolies choses" disposait d'un pitch intéressant, ouvrant de nombreuses pistes de réflexions potentielles - notamment autour de la place de la femme dans la société moderne, et des rapports de domination au sein du monde du spectacle.
Le problème, c'est que Gilles Paquet-Brenner - pour son premier long-métrage - nous sert un méli-mélo indigeste dont la prétention n'a d'égale que la maladresse.
Une réalisation maniérée, des dialogues parfois affligeants, et des comédiens soit peu doués (Stomy Bugsy, et à un degré moindre Patrick Bruel et Titoff), soit mal dirigés (Marion Cotillard, qui laisse tout de même entrevoir son énorme potentiel) : tout ou presque apparaît artificiel dans cette histoire.
Restent à sauver quelques saillies verbales, signées Despentes j'imagine, et quelques séquences réussies comme la prestation habitée de Marie au Zénith (belle chanson-titre au passage).
Heureusement, contrairement à un navet, "Les jolies choses" tiendrait plutôt du nanar, c'est à dire que c'est tellement too much que ça en devient parfois comique, et du coup le film se suit sans réel déplaisir.