Qu'on se le dise, les larmes du soleil n'est pas un mauvais film en soi : il est bien réalisé visuellement et parle d'un bon sujet MAIS son écriture toute en épaisseur pachydermique laisse quand même un sacré arrière goût en bouche.
On commence par l'écriture du personnage campé par bruce willis, qui obéit aux stéréotypes de l'homme d'armée, rigide à tel point qu'il ne s'en dégage absolument aucune sympathie durant la quasi intégralité du film. Ses choix ne surprennent même pas. C'est un bon soldat ricain, il est cool, il est droit comme un chêne centenaire...
On continue avec une équipe qui suit-mais-ne-sait-pas-pourquoi-donc-interroge-les-décisions-de-leur-chef-mais-reste-fidèle-à-ce-dernier. C'est plat, vide et sans intérêt.
On poursuit encore avec la mission de nos amis ricains elle même, aux rebondissements lourds et dont la dramatique semble parfois n'être présente que pour la simple raison d'offrir du spectacle, quitte à perdre de la cohérence.
Enfin et le pire : l'émotion, servie par de bien beaux clichés de narration et quelques blessures/décès savamment placés.
Aussi le film ne manque pas une occasion d'essayer de tirer une larme, par exemple en nous plaçant des gosses ici ou là et j'en passe. Des mécanismes parfois si gros que des panneaux "pleurez ici" n'auraient rien à leur envier. C'est à tel point calibrer que ça en frise le ridicule, l'atteint même sans doute.
Un bon sujet, donc, de bons acteurs aussi et une réalisation satisfaisante mais une écriture d'une pauvreté presque lâche, souffrant d'un cruel manque de subtilité et aux intentions plus que limpides.