Avant Citizen Dog, il y avait les Larmes du tigre noir.
Moins abordable, mais peut-être un peu plus abouti dans l'esthétique, les Larmes du tigre noir est un vibrant hommage au cinéma bon marché, aux westerns poignants des années soixante qu'on faisait avec peu de moyens mais avec la volonté de faire un truc qui tue. Et le charme opère, derrière ses couleurs à fond et ses clichés surabusés, Sasanatieng arrive à nous amener dans une aventure rocambolesque où la thaïlande arrive à ne pas jurer dans le décor (pacte de sang entre rivaux devant le Bouddha, promesse d'amour dans un kiosque sur pilotis,...).
Un sacré exercice de style, à lire de toute urgence malgré le style parfois un peu obscur (à la limite de l'hommage nanardesque).