Un couple nouvellement marié passe la nuit dans un hôtel, en attendant un ferry qui permettra à l'épouse de rencontrer la famille de son époux. Ils vont rencontrer une femme, accompagnée d'une servante, et vont apprendre que dans cette ville d'Ostende où ils sont hébergés, des crimes violent s'y déroulent.
Passé inaperçu à sa sortie, Les lèvres rouges a néanmoins eu sa réputation de film culte grandir peu à peu, jusqu'à sa triomphale redécouverte en 2021, soit 50 ans plus tard. D'ailleurs, le temps est un des enjeux de l'histoire, notamment à travers cette femme étrange, très bien incarnée par Delphine Seyrig, qui reste vague sur ses origines, ainsi que sa servante Andrea Rau. D'ailleurs, le film mêle à la fois l'horreur gothique et l'érotisme, mais toujours dans quelque chose de délicat, jamais vulgaire, le tout dans cette ville belge où le soleil ne semble jamais percer.
C'est réalisé par Harry Kümel, qui avait alors trente ans au moment du tournage, et on voit qu'il a une maitrise impeccable de sa mise en scène à travers ces mouvements de caméra d'une grande fluidité.
Mais si on parle des Lèvres rouges, élégante métaphore sur le vampirisme, il ne faut surtout pas oublier la très belle musique signée François de Roubaix, qui a également contribué à sa popularité.
Comme quoi l'histoire du cinéma est sans arrêt en mouvement, car il aura attendre un demi-siècle pour qu'on assiste à une très belle découverte, à la fois étrange, onirique, et envoutante.