Les Lois de l'attraction par reno
On absorbe (alcool, cocaïne, héroïne, sperme, etc.) et on rejette (vomissures, éjaculations, défécation, urination, crachats, sang, etc.) beaucoup dans Les Lois de l'attraction. Il est regrettable que rien ne subsiste dans l'opération et à la manière de ses protagonistes, le film existe en vain. Je passerai sur la faible consistance des personnages, l'invraisemblance de leurs caractères comme celle de leurs histoires – les secondes étant moins gênantes que la première. Il est pénible de devoir subir ce masochisme américain qui se trahit dans la mesure où il se passe de mauvaise conscience, pour perpétuer finalement l'histoire d'un narcissisme depuis longtemps commencé et qui a pu donner tant le très bon que le très mauvais. Reste un film qui montre bien plus de prétention que de moyens, esquissant plutôt la silhouette d'une velléité sans envergure que l'affirmation d'une volonté. Ainsi il a bien fallu que dans la bouche de « Dawson » (dont le jeu recycle tous les clichés de l'acteur de films indépendants) reviennent périodiquement, pour compléter « sexe » et « drogue » le terme « rock'n roll » , parce que le film est définitivement dépourvu de son énergie !