Pire qu’un film trop conformiste ? Un film faussement subversif
Les jeunes de la bourgeoisie apparemment sans histoire fument de la marijuana, s’échangent leurs maladies vénériennes dans la joie et la bonne humeur et sont quelque peu désabusés… Waouh, j’ai pas du tout l’impression d’avoir déjà lu / vu cela environ 378 fois.
Afin de choquer l’Amérique pudibonde, et il faudra qu’elle le soit beaucoup pour être choquée par ceci, le réalisateur a choisi pour incarner ses personnages principaux des acteurs de séries cucul-la-praline clairement connotés gendre / belle-fille idéal(e).
En premier lieu, James van der Beek, alias Dawson, qui doit être le mec à peu près le moins crédible au monde pour incarner un jeune dealer à moitié psychopathe et constamment en chaleur. Dawson ? Vraiment ?
Jessica Biel qui a bien servit à vendre le film alors qu’elle n’y tient qu’un rôle secondaire fait très bien la pétasse et gratifie le spectateur de moult apparitions peu vêtue, on ne lui en demandait surement pas plus.
Ian Somerhalder que l’on retrouvera plus tard dans Lost n’est ni bon ni mauvais et seul Shannyn Sossamon relève le niveau car en plus d’être très belle, elle a, je trouve, de la présence.
Malheureusement tous ces personnages soi-disant borderline restent ultra caricaturaux pour certains et très peu crédibles pour d’autres.
Sur la forme je ne suis pas fan des effets de « rewind » etc. mais j’ai cru comprendre que c’était pour coller au style de narration présent dans le bouquin d’Ellis, je n’en tiens donc pas rigueur au réalisateur (ça lui fait une belle jambe, me direz-vous). Hormis son actrice, l’autre point plutôt positif c’est le choix des chansons qui parsèment le film et sont assez agréables à entendre (belle surprise d’y trouver « L’ami caouette » de Gainsbourg). Ça reste peu, tout de même.
Tout cela a fini de m’agacer avec les quelques poncifs tirés du livre et énoncés par un James van der Beek à l’air aussi éveillé qu’un bovin sous Prozac tel que « Personne ne connaît personne »… Ah ouais, hyper poussée comme réflexion.
En fait ce film est vide, il ne s’y passe rien, n’émoustillera que les ados en transe à la seule vue d’un bout de soustif et ne contentera que ceux qui ont la curiosité malsaine de voir Dawson jouer les bad boys à trois francs six sous.
Enjoy.
P.S. : J’apprends que le film s’arrête là ou dans le livre le couple Sean – Lauren se lance dans une épopée tragique à travers les Etats-Unis… Et ç’aurait peut-être été la partie la plus intéressante.