Les errances de Charlot (ou la déclaration d'amour à l'amour)

Ho mon dieu. Mon dieu, ce film, MAIS CE FILM ! Je pense que déjà, pour commencer (comme ça ce sera dit dès le début et pas besoin d'user des hyperboles à la corde), ce film est assez en avance sur son temps, dans le sens où il nous offre un portrait assez pessimiste et avant-gardiste de la société. Je ne m'en était jamais rendu compte, mais bien qu'il offre de nombreux éclats de rire (bah oui, on est dans un Charlot, hein ^^) mais ce film est plus triste, et pessimiste qu'autre chose. Car en prenant comme point de vue les yeux du gamin gentil de Charlot, le vagabond honnête généreux, il nous offre un portrait de la société. Pour lui, celle-ci est dépressionniste, irrationnelle, profondément mesquine, hypocrite, et que les gens errent dépourvus de tout espoir. Et c'est ainsi que le film qui va être constitué de plusieurs scènettes -hilarantes prisent séparément les unes des autres- vont se révéler être dramatiques au plus haut point. Le film suit donc les errances d'un clochard, dans un monde qui l'entoure qu'il ne comprend pas. Et ouais, ça fait toujours du mal d'avoir un oeil un peu plus mature sur les oeuvres de notre enfance... Mais malgré son pessimisme sur le monde qui nous entoure, si Chaplin croit bien en quelque chose, c'est l'amour. C'est ce sentiment qui va lui donner quelque chose à quoi se rattraper, et nous offre par la même occasion l'une des plus belle histoire d'amour du 7ème art (et cette scène finale ...). Et le film se révèle enfaite optimiste, et a une morale très belle et humaniste : quelques soit les épreuves, on réussira toujours à s'en sortir, grâce à l'amour, à l'amitié (quand elle est vraie). Une véritable déclaration d'amour aux sentiments.