André De Toth (qui fit partie des 3 borgnes célèbres d'Hollywood, avec Raoul Walsh et John Ford) est de ces artisans habiles et talentueux qui ont oeuvré dans le cinéma d'action, et en particulier dans le western, sans se poser de questions.
Malgré son titre français bêtement racoleur, les Massacreurs du Kansas fait partie des bons millésimes de ce réalisateur, son sujet est classique et se distingue par des aspects méconnus sur la guerre de Sécession. Animé d'un traitement nerveux qui caractérise la Série B western des années 50, le film se distingue aussi par de surprenants éclairs de violence, avec une psychologie sommaire pour mieux aller droit au but, c'est à dire l'action serrée à laquelle Randy se pose une nouvelle fois en justicier défendant un patelin sous la coupe de bandits, en apportant son visage buriné et son efficace présence. Il est bien épaulé par la douce Claire Trevor, et par Ernest Borgnine et Lee Marvin encore dans les seconds rôles de sublimes bad guys. Une excellente Série B très distrayante.