C'est un film à forte teneur autobiographique. Il raconte en effet un moment de l'enfance de la réalisatrice (Miranda, l'aînée de la fratrie, c'est elle à 10 ans).
On aurait pu craindre le film un peu foutraque, à l'image de ce père bohème et immature , mais non. Le scénario est très bien construit, le film ne vire jamais à l'assemblage de scènes sympa, mais disparates. L'époque (le début des années 90 en Argentine) est très bien évoquée. Pour augmenter l'impression de souvenirs égrenés, la réalisatrice a inclus dans son film des scènes tournées au camescope, et même peut-être de vrais films amateurs d'époque.
Le tout se révèle très touchant. Les personnages sont tous attachants. Personne n'est jugé ou ridiculisé. La mère est plus stricte, plus conformiste, mais ce n'est pas un dragon non plus. Et les relations avec son ex mari ne virent pas à l'affrontement haineux.Pas de disputes violentes dans ce film qui a choisi la douceur (mais pas la mièvrerie) Et les interprètes sont épatants.
En filigrane de tout ça, la crise économique de cette période en Argentine.C'est ce qui pousse la mère et son mari à partir au Paraguay,.
Le tout sur fond de rock argentin , avec entre autres des musiques composées par le père, puis plus tard le frère de la réalisatrice.
NB A la fin du film, avant le générique de fin, on voit des images de la famille de la réalisatrice. à cette époque.