Homéostasie socio-économique

Le cinéma portugais est connu pour sa tendance effrénée à l'intellectualisme le plus fringant. Force est de constater que Miguel Gomes ici le porte en étendard tout en explorant la face transcendantale de l'art audiovisuelle pour le pousser jusqu'à sa fonction à la fois téléologique et sotériologique, dans une forme fantaisiste entourant un fond dépouillé.
Après un prolégomènes montrant l'inquiétude de l'auteur lui même dans une scène brève, nous sommes introduits sur le théâtre d'une scène ou les travers pusillanimes et ethnologiques sont mis à jour : on aperçoit une bande de galopins de la politique et de coquins de la finance atteindrent une sorte d'épiphanie sexualisée insufflée par un mystique des terres sub-sahariennes. Sous l'influx du fluide leur comportement changent et les remouds cérébro-spinaux se font sentir.
Les autres anecdotes sont du même acabit, et celle contant de manière hagiographique le destin d'un gallinacé mâle face aux funestes desseins que l'ire anthropique teintée de folie pathologique lui réserve, est particulièrement savoureuse.
Notons la chose suivante : Le spectateur non accoutumé à ces circonvolutions ethono-philosophiques pourrait toutefois sortir hémiplégique de cette œuvre que je qualifierais sans ambages et pour conclure en un mot, d'intéressante.