Les Mitchell contre les machines: Du talent à tous les niveaux!

59eme film de l'année 2021 et découverte de la nouvelle production de Sony Pictures Animation produit par Phil Lord, Christopher Miller, les réalisateurs du merveilleux Spiderman: Into the spiderverse, qui cette fois ci chaperonnent cette œuvre déjantée de Mike Rianda!

On suit l'histoire de Katie Michell, jeune fille passionnée à la créativité débordante, qui alors qu'elle est acceptée dans l'université de ses rêves et en route pour celle-ci avec sa famille déjantée à bord, voit soudainement le monde partir en éclat suite à une rébellion technologique.
Avec sa famille loin d'être parfaite, ils restent alors le seul espoir de l'humanité.

J'ai adoré. C'est écrit.

Ce métrage déborde d'inventivité de tous les cotés. C'est simple, visuellement, tout y passe.

Que ce soit les multiples styles visuels du cartoon, manga, au relief, des dessins d'enfants, du Wall E de Pixar, des tics rappelant forcément le dernier métrage du studio avec ses inserts tout droit sorti de BD mais aussi, de la 2D, 3D, incrustation d'image réel, des mêmes internet remasterisés, toutes les influences sont incorporées au récit pour lui donner une identité propre parfaitement identifiable.

Cet assemblage de bizarreries assumé et recherché, construit à partir de bric et de broc, colle en plus parfaitement avec l'esprit créatif de la protagoniste principale Katie Mitchell- jeune cinéaste en devenir dont je soupçonne les créateurs de s'identifier- au caractère dysfonctionnel de sa famille ou encore aux milieux professionnels artistiques et technologiques.

Ces milieux étant au premier regard antagonistes se révélant assez similaires voire complémentaires. L'humanité étant in fine le facteur déterminant.

Au niveau de l'histoire, si elle semble assez simple d'apparence, elle délivre des messages essentiels et universels -tels que la valeur et les liens de la famille, l'acceptation des différences, l'importance de la communication et de l'empathie, la combativité- sans pour autant se prendre trop au sérieux et nous assommer un morale rébarbative.

Parfait équilibre entre divertissement et transmission d'idées.

Au niveau de l'humour, il y en a pour tous les gouts et pour tous les âges allant du comique de situation, du méta, des références à tout va notamment à la culture internet (80's, 90's, 00's), des blagues de papa,..

Le film filant à toute allure, je n'ai pas eu le temps de m'ennuyer une seconde, le métrage se permettant même de ralentir pour nous offrir des moments de vie tout en renforçant l'histoire et le développement des personnages.

Concernant les personnages, ils sont attachants, bien développés tout en continuant à évoluer au fil du récit, variés et complémentaires chacun apportant quelque chose au récit. Je l'ai personnellement vu en VF et le casting vocal s'en tire très bien, je tiens à le souligner.

Au niveau visuel, comme évoqué précédemment tous les styles se mélangent très bien et sont sublimés par une partition sonore s'amusant aussi à mélanger les genres musicaux symbolisant divers courants générationnels avec notamment une BO à mi chemin entre celle de Stranger Things et celles beaucoup plus contemporaines.

Même le générique de fin avec une représentation des Mitchell en vrai est top.

Franchement, j'ai été conquis de A à Z par cette œuvre transmédia et transculturelle, je n'ai pas vu le temps passé et je ris un peu jaune quand je pense que Lord et Miller se sont fait virer de Star Wars car ils avaient des idées trop créatives, je dois dire que Sony Pictures Animation sera certainement un studio à suivre à l'avenir car ces derniers viennent de mettre un énorme coup dans la fourmilière… par 2 fois.

A découvrir par tous! (et regarder Spiderman into the spiderverse appelé chez nous Spiderman new generation)