Les Moissons du Ciel est un film qui prends son temps, un triangle amoureux prends racine au milieu d'un décor sublimé par une photographie qui contemple de la beauté des décors. Un champs de blé, une rivière, et pas grand chose d'autre, c'est tout ce dont Malick a besoin pour refléter un spectre entier d'émotions.
La narratrice est une petite fille qui assiste aux folies des adultes et qui nous donne un peu du recul par rapport au drame. Les autres personnages sont quasi inexistants, on est exclusivement concentré sur le trio et la tragédie qui s'annonce.
Le problème pour moi avec ce film c'est qu'en prenant trop son temps, il oublie de raconter une histoire intéressante, l'intrigue est directe et sans rebondissements. Il se passe tellement peu de chose à vrai dire qu'une large partie du film est consacrée à des plans abstraits sur fond de voix off ou on veut nous faire ressentir quelque chose plus que nous montrer quelque chose. Ce pari risqué pourrait payer à petites doses et certains de ces plans sont franchement réussis (le plan fixe sur le champs de blé agité par le vent qui semble comme une vraie mer houleuse lorsque les rapports tournent au vinaigre est mon préféré du film) mais le film a la main trop lourde sur cet effet de style et ça en devient ennuyant.
Les Moissons du Ciel tient plus de la lesson de cinématographie que d'un film complet, il reste intéressant mais c'est une coquille un peu vide.