Voici un film qui m'a laissée dans une grande perplexité !
Je dois bien l'avouer, je n'ai pu m'attacher à aucun des personnages. Ni au trio amoureux, ni à la sœurette : ils sont sans profondeurs, caricaturaux, et superficiels.
Bill, le travailleur, souffre de ne pas subvenir aux besoins de ses proches, et jette sa compagne dans les bras d'un autre, plus riche. Abby, cette fameuse compagne, accepte sans broncher un mariage pour hériter de son nouveau conjoint, que l'on pense sur le point de mourir. Bien évidemment, elle finit par tomber amoureuse de ce mari-fermier, présenté comme courageux de se battre contre la maladie sans jamais se plaindre,... Malheureusement, c'est un fermier riche, amoureux et malade, et on ne saura rien d'autre de lui. Et Linda la petite sœur, également voix-off, contemple ce scénario sans que l'on sache réellement comment elle vit la manipulation qui se joue sous ses yeux.
Voilà à peu près l'intégralité du film et de son intrigue. Ca fait un peu juste pour 1h34... : une histoire plate, sans surprise, convenue. Et ce n'est pas le jeu des acteurs qui vient pimenter l'action.
Mais je dois l'avouer également : j'ai rarement vu un film aussi sublime! Des paysages d'une rare beauté, mis en valeur par de magnifiques jeux de lumière. Tout est parfaitement filmé, une véritable ode à la nature. Même les premières scènes en usine sont splendides. Difficile d'oublier ces images, et c'est peut être aussi à ça que l'on reconnait un bon film.
Pour cette raison, Les moissons du ciel est incontestablement un film à voir. Mais je ne peux malheureusement pas dire que je n'ai pas vu le temps passer.