Détruire pour mieux construire

Je ne fais jamais ça, mais étant donné que mon avis n'est pas exactement le même que lorsque j'ai découvert le film au cinéma, je me permets de vous laisser mes deux critiques, écrites environ à six années d'intervalle : libre à vous de choisir dans laquelle vous vous reconnaîtrez le plus!

Première critique (2012) :

Sujet très sympa pour bande-annonce moyenne : la réussite des « Mondes de Ralph » restait à confirmer. C'est chose faite 100 minutes plus tard : porté par un scénario ingénieux et une animation follement dynamique, l'aventure se déroule à un rythme fou, hommage ludique aux premiers jeux d'animation et à ceux faisant tourner la tête des « gamers » aujourd'hui, les différents univers proposés s'avérant aussi séduisants les uns que les autres. Il y aurait beaucoup de choses à écrire sur le dernier Disney, que ce soit le discours nettement moins niais qu'à l'habitude, l'étonnante qualité de nombreux personnages, l'aspect grand public dans le meilleur sens du terme tant le film présente différents degrés de lecture... Je me contenterais donc simplement de ces quelques lignes pour vous dire à quel point ce dernier fait figure de divertissement idéal pour cette fin d'année : malgré quelques légères faiblesses (notamment dans le dernier tiers), un régal.

Deuxième critique (2018) :

Deuxième visionnage pour « Les Mondes de Ralph » (en VO cette fois), avec une impression relativement similaire. C'est quand même vraiment bien foutu, avec ce qu'il faut de personnages et de décors pour nous en mettre plein les yeux, cette plongée dans les jeux d'arcade ayant quelque chose de joliment nostalgique et touchant. Maintenant, et je crains que cela soit aussi la machine Disney qui fait cela : le plaisir n'est que partiel. Ça bouge beaucoup, on ne se pose jamais vraiment : j'en étais parfois un peu fatigué, voire lassé. Bien sûr, il y a de l'humour, cette Vanellope est assez drôle, l'animation mélangeant habilement « vieilles » gloires des jeux et d'autres nettement plus modernes (notamment à travers ce savoureux personnage du Sergent Calhoun, tout droit sorti de « Call of Duty », sans doute le plus réussi et un peu sous-exploité), montrant au passage à quel point l'innocence des jeux d'origine a laissé la place à des produits guerriers ultra-violents.

Mais c'est quand même assez calibré, contrôlé, on sent que rien ne doit trop dépasser. Maintenant, pourquoi pas. Même si tout ne m'a pas convaincu (notamment le rebondissement final, pas forcément logique, bien qu'il puisse se justifier), c'est un peu différent de ce qu'on peut voir habituellement, cette plongée dans les jeux vidéo « old school » avec les moyens et techniques d'animation d'aujourd'hui a quelque chose de sympa, tonique. Il y a un scénario, certes prévisible dans certains aspects mais un peu moins dans d'autres, notamment dans le dénouement et la morale (bien qu'un peu englobé de sucre, faut quand même pas déconner!). Plutôt sympa.