Quand funèbre rime avec poétique et émouvant. Le mariage pour tous ?
Victor s'apprête à se marier avec Victoria, fille d'une étonnante gentillesse issue d'une famille odieuse. Mais alors qu'il répète ses voeux en pleine forêt lugubre, il épouse involontairement Emilie, la mariée cadavérique.
C'est une petite merveille de mise en scène, de poésie, et de plaisir visuel. Les personnages sont touchants de réalisme et jouissent d'une animation parfaite et exécutée d'une main de maître, dans une histoire aussi romanesque que charmante et touchante. Et l'émotion dans tout ça ? Elle est là, tout le temps, dans toutes les scènes entre Victor et Emilie, entre Victor et Victoria. Et elle atteint son sommet dans ce qui est l'une des plus merveilleuses scènes que je n'ai jamais vues, celle où les morts reviennent dans le monde des vivants et un petit garçon reconnaît son grand-père décédé. Plus que toute autre chose, Tim Burton crée une vraie fable à la réussite indéniable, celle de présenter la vie des vivants maussade et ennuyeuse, et celle des morts joyeuse et colorée. A la fin, en se servant d'une intrigue de meurtre cupide, il unit les deux mondes pour n'en faire qu'un. Après avoir vu ce film, on ne peut qu'être comblé d'avoir assisté à une histoire d'amour qui évapore notre tristesse d'avoir perdu ses proches. Avec "Les Noces Funèbres", la mort est plus supportable. Et autant l'imaginer de cette façon. Un petit chef d'oeuvre.