Corpse Bride s’inspire d’une légende très populaire dans les pays de l’Est. Tim Burton a su donner vie à cette histoire avec son style particulier. Telle qu’il nous la raconte, l’histoire n’a rien de morbide. Elle est traitée avec humour et poésie. Tim Burton a le don de faire ressortir la beauté de ce que nous considérons comme laid, sans intérêt, ou répugnant.
Alors que Victor et Victoria se préparent à se marier, Victor épouse malencontreusement, Emily, une jeune fille défunte et se trouve transporté dans le monde des défunts. Ce milieu est joyeux et plein de vitalité contrairement aux deux familles d’où viennent Victor et Victoria. Manière de dire qu’il ne suffit pas d’être biologiquement vivant pour être vivant… Et la vie peut se trouver là où on ne l’attendrait pas…
Corpse Bride nous offre de belles séquences musicales : deux morceaux de musique classique joués au piano, dont un en duo et des airs de jazz très entraînants joués dans le pays des morts. La chorégraphie que les squelettes effectuent dessus, vaut le détour.
Corpse Bride nous offre aussi un beau message. Emily renonce à épouser Victor au moment où cela devient possible pour que Victoria n’ait pas à souffrir ce qu’elle-même a souffert. La finale est magnifique, Emily se transforme en myriade de papillons qui s’élancent vers le ciel.
Corpse Bride est un cocktail survitaminé d’humour, de musique, d’action, d’émotions, de beauté, d’originalité. C’est aussi une belle réussite technique. Tim Burton ayant choisi de d’utiliser le stop-motion. Le résultat est à la hauteur des efforts qui ont été fournis pour animer cette histoire.