Un Marvel Disneyisé ou un Disney Marvelisé ? On n'est pas loin du syncrétisme parfait avec Big Hero 6, avec le meilleur et le pire des deux mondes rassemblés pour un film qui m'a globalement quand même laissé sur ma faim.
Big Hero 6 propose un univers agréable et visuellement accrocheur. Le concept de la ville de San Fransokyo est assez génial, exploité dans ses moindre détails (des toitures japonaises aux tramway californiens jusqu'à ce Golden Gate Bridge qui s'achève en Torii, il n'y a pas un plan où les deux villes ne cohabitent pas pour former cet hybride chatoyant). Sans aucun doute ce qui m'a le plus séduit.
Autre point fort du film, son animation qui, si elle n'innove pas dans le chara-design comme les textures passe partout, fonctionne bien. Enfin, la genèse du héros, quoique longuette, est sympathique à suivre de part son ambiance nerd édulcorée... C'est le reste qui pêche un peu. Pas au point de rendre le film désagréable, loin de là. Mais je vois mal Big Hero 6 passer à la postérité.
S'il cherche clairement à mettre plein la vue en abusant de scènes de courses poursuites et de voltige (Dur de passer après la saga How to train your Dragon quand même), il laisse en conséquence peu de temps - que dis-je, aucun - à ses personnages secondaires pour se dévoiler, ils sont là pour justifier le titre, guère plus. Enfin, Baymax. Hum. Ok. Bon, déjà, j'avais échappé à toutes les bandes annonces suivant le teaser initial et du coup, je me l'imaginais muet, ce robot. Ça m'a certainement gâché la découverte dudit robot. Au final, je n'ai jamais réussi à m'attacher à cette baudruche, ce qui grève l'essentiel de mon ressenti positif pour le film.
Si Big Hero 6 amusera certainement les bambins cœur de cible, je ne suis pas certain qu'il saura séduire une frange du public plus adulte venue pour l'étiquette Marvel. Et ce malgré l'excellent cameo de Stan Lee.