Les films de super-héros au cinéma sont légions ces dernières années. Après avoir remis au goût du jour ce genre, grâce notamment aux deux premiers X-Men de Bryan Singer ou à la trilogie de Sam Raimi sur Spider-Man, chacun va de son petit film de Super-Héros. Disney se devait de profiter de sa nouvelle acquisition en la personne de Marvel : grosse écurie en compétition avec le DC Universe. Cette review va vous expliquer pourquoi Disney prend un virage intéressant dans ses productions de films d'animations.
Exit les films de princesses et chansons plus ou moins inspirées (qui a parlé de celle de la Reine des Neiges ?) et intéressons nous à un nouveau type de films pour Disney : Le film de Super-Héros.
Marvel à la sauce Disney
Commençons par le commencement : le scénario de ce Big Hero 6. Ce n'est malheureusement pas lui qui va vous tenir en haleine tout au long de ces 1h45, tout simplement parce qu'il reprend les poncifs du genre usés jusqu'à la moelle. Une sombre histoire de vengeance pour un gamin venant de perdre le dernier membre de sa famille (Oui Batman de Bob Kane et Bill Finger a déjà fait ce genre d'histoires).
La rencontre avec des nouveaux amis acceptant d'aider notre héros à accomplir sa quête de vengeance. Hiro accompagné de son aide médicale B-Max (dont son côté attachant va vous faire avoir envie de posséder votre propre assistant personnel médical) et de ses potes geeks/intellos poursuivent le voleur des mini robots créés par un gamin de 13 ans. Oui, parce que fini les héros over body-buildé avec rien dans la tête et bonjour les geeks se servant de leurs matières grises pour faire régner la justice. Vous l'aurez compris, le scénario n'est pas le point fort de ce film. Il se laisse quand même suivre sans grande difficulté et les blagues souvent bien senties (ah cette scène où B-Max doit se vider de son air constituant sa grosse carcasse est à mourir de rire) permettent d'accrocher au film facilement.
Adieu les princesses et bonjour les super-héros
C'est, par contre, au niveau de la réalisation que Disney montre son savoir-faire. Les plans sont tous d'une grande beauté. Il est à noté qu'il est effectivement souvent plus simple en animations de réaliser des plans pouvant être très onéreux en live (pas besoin par exemple de louer une grue afin de faire des plans panoramiques). Et que dire des personnages ?, tous plus vrais que nature. Un soin tout particulier à été apporté aux expressions du visage des héros du film, que l'on en oublierai presque que l'on est dans un film d'animation 3D. Les effets de particules sont tout bonnement bluffant et le rendu de l'eau (dans une scène magnifiquement tournée) est vraiment ahurissant.
Revenons aux personnages de ce film et plus particulièrement au méchant de ce film (malheureusement un peu trop théâtrale et trop prévisible). Il est animé d'une haine sans commune mesure et voir un méchant de cette ampleur dans un animé de chez Disney, passant de Dieu vivant à un être apeuré lors de la découverte de son identité par les héros est tout bonnement bluffant. On voit enfin des personnages de super-héros plus proche de leur condition humaine que les différents films de l'écuries Marvel. Il est donc beaucoup plus humain que les acteurs des films live.
L'animation, le renouveau des films de super-héros ?
Et c'est sur ce point que cette review va tenter de rebondir. Les films de Super-Héros sont trop présents actuellement au cinéma et on en arrive à avoir un nouveau film presque tous les ans : apportant leur lot de bonnes surprises (les Gardiens de la Galaxie en tête) en passant par les blockbusters over hypé mais infâmement indigeste (les Avengers remplissent parfaitement ce rôle d'ailleurs) aux bouses intersidérales (qui a dit Green Lantern ?). Les films lives montrent malheureusement très vite leurs limites. J'en prends pour exemple la trilogie de Christopher Nolan sur le Dark Knight. Pour les connaisseurs des comic-books sur le chevalier noir, Batman est une machine de guerre pouvant utiliser tous les arts martiaux existants au monde et capable de sauter par dessus ces ennemis avec une combinaison pesant son poids (afin de le protéger des tirs et autres attaques aux couteaux). Quand on compare avec l'oeuvre de Nolan, Batman se bat uniquement en utilisant du Krav-maga se qui rend le personnage puissant et réaliste, oubliant le côté acrobatique des comics.
Et c'est là que les films d'animations entrent en scène : ils permettent de faire des choses improbables à leur héros tout en évitant le ridicule qu'un être humain aurait dans son costume pour se déplacer (le Spiderman de Sam Raimi par exemple), ou se battre.
Stan Lee n'est jamais parti
Pour conclure, cette incursion dans le monde des Super-Héros pour Disney est une excellente surprise. On se laisse très facilement prendre par la magie de l'animation tout en mettant de côté les grosses ficelles du genre superhéroïque. Le seul véritable point noir de ce film est l'apparition en scène post-générique de Monsieur Stan Lee qui, à force d’apparaître dans tous les films de l'écurie Marvel, enlève l'intérêt de faire un caméo utile ou non dans un film.
Donc n'hésitez pas à vous accorder une petite soirée pour regarder ce film et comme dirait B-Max êtes-vous satisfait de mes services ?