Ogres de barbarie

J'ai fait confiance à la hype autour de ce film, et j'ai été lourdement puni.
Voilà en effet un film qui ne comprend AUCUNE critique négative parmi les 31 déjà rédigées à ce jour. La mienne sera donc la première : quel bonheur de se sentir à contre-courant, moi qui ai toujours eu une âme de rebelle (lol).

Alors certes, il faut reconnaître que la proposition de Léa Fehner apparaît hyper originale, et que la mise en abîme familiale se révèle vertigineuse (les comédiens sont ses propres parents, sa sœur et leur troupe de théâtre itinérant, tous dans leur propre rôle), mais les 2H20 de projection se sont avérées un long pensum. Même Adèle Haenel et Marc Barbé, les deux seuls acteurs professionnels de la distribution, ne parviennent pas à sortir "Les ogres" du marasme.

En effet, les personnages sont presque tous antipathiques et hystériques, dès lors ça devient difficile de ressentir de l'empathie et de se passionner pour leurs petits ou grands malheurs, qui s'étirent dans des séquences souvent interminables. Plusieurs scènes provoquent un malaise certain, mais de mon point de vue ça ne mène nulle part.

Il reste toutefois quelques passages marquants, qui témoignent bien de l'authenticité de la démarche, en particulier l'ultime séquence en chanson (le départ de la troupe, très réussie), ce qui m'a laissé sur un sentiment de regret et de perplexité.
C'était de toute façon bien trop tard...