Militaire tu es,militaire tu restes

Une équipe d'anciens militaires se reforme afin d’aller libérer un président africain pour le compte d'un riche banquier britannique. Tout le début du film est consacré à cette fameuse reformation, et que je vais mes voir mes anciens potes qui sont pour la plupart rangé des voitures, mais que ce colonel va évidemment finir par embarquer avec lui, car soldat tu étais soldat tu resteras. Ces hommes sont toujours titillés par leurs envies guerrières. S'il pose des bases indispensables ce passage des retrouvailles est carrément long, le réalisateur aurait pu virer pas mal de trucs, mais c'est surtout que ça n'est pas suffisamment bien fait pour captiver. Et puis on nous sert des personnages qui se veulent drôles, ils ont toujours une petite phrase humoristique aux lèvres, mais malheureusement c'est bien plus lourdingue que drôle. Ces trucs mon plus agacé qu'ils ne m'ont amusé je dois bien le reconnaitre.

Une fois l'équipe montée le film démarre enfin, et ça devient plus intéressant, bon ça n'est pas non plus génial c'est une série b sans grand relief et ça le restera jusqu'à la fin que les choses soient clairs. Et ceci malgré les quelques piques sur ceux qui tirent les ficelles dans l'ombre et un discours sur la couleur de peau. Mais ça reste tout de même plaisant à regarder. L'attaque de la prison africaine est censée se passer en pleine nuit, le réalisateur fait ce qu'on appelle une nuit américaine, il tourne ces scènes de jour avec des filtres permettant d’obscurcir le ciel. Mais là c'est à peine si on voit la différence entre le jour et la nuit on se croirait tout le temps en pleine journée, du coup on se demande pourquoi ces soldats dorment en plein jour. Puis alors qu'est-ce que les soldats africains sont cons, car ils se jettent par lot de 15 droit sur les mercenaires britanniques, ils se font donc aligner comme des lapins. Aucun d'eux ne cherche à prendre les assaillants à revers ou autres, non ils foncent droit devant et ceci durant tout le film. Le soldat britannique lui attend bien sagement derrière sa mitrailleuse ou même son bazooka à découvert ou quasi à découvert pour exploser du sauvage, car ils restent des sauvages qui taillent à la machette ceux qui tombent sous leurs mains. Les Britanniques pètent la tronche à des gars qui sont à 5 m d'eux au bazooka c'est vraiment débile, mais drôle en même temps. S'il y a bien un truc dont j'ai horreur c'est quand les soldats semblent être en vacances, les acteurs sautent n'importe comment devant la caméra quand ils ne dirigent pas leurs armes dans n'importe quelle direction, mais ils arrivent tout de même à tuer, les personnages ne semblent aucunement être en danger un seul instant. Pourtant ils sont censés lutter pour rester en vie, ça on ne le ressent jamais on voit juste des gars s'agiter devant une caméra histoire de faire croire qu'ils se battent, et ceci pour les deux camps.

Après cette libération sans réels encombre pour les mercenaires, le groupe part rejoindre son avion, mais là les choses ne vont pas se passer comme prévu. L'avion repart en laissant les militaires au sol, ils vont donc devoir sortir de ce pays hostile seuls. Le groupe embarque dans des camions volés à l'armée en place, c'est l'une des meilleures scènes du film puisque l'un des camions va tomber en panne en pleine traverser d'un pont. Un avion qui n'a rien de militaire attaque alors le convoi, la scène est hautement risible de ridicule car comment croire en ce petit avion de tourisme qui mitraille et lâche même une bombe sur le convoi. C'est bête et ça donne le sourire aux lèvres tout comme les scènes qui vont suivre cette attaque, comme l’abréviation des souffrances par le colonel et les attaques à répétition des soldats africains qui sont toujours faits à découvert en fonçant dans le tas.

Tout ça sent le film fait uniquement pour faire un safari en Afrique ou passer du bon temps sous le soleil, car l'implication des acteurs et du réalisateur sont proches du zéro pointé. Bon ça ne m'a pas empêché de passer quelques bons moments, mais est-ce toujours volontaire? Pas sûr.