Peu de monde s'est collé avec succès sur un sujet compliqué comme le cinéma d'invasion (des abeilles tueuses, des piranhas volants ou donc des oiseaux). Il faut donc saluer Hitch" pour se coller à imaginer un scénario avec des oiseaux qui puisse tenir quelque peu la route et, plus encore pour le perfectionniste de l'image qu'il est, le filmer!.
Et je trouve justement que le budget alloué au film a perdu quelque peu l'anglais dans son scénario.
Un premier tiers du film pour montrer une image de carte postale, un deuxième tiers pour des attaques d'oiseaux dans une maison puis dans un univers plus ouvert (écolier + centre ville) pour finir par le dernier tiers en huit-clos qui doublonne avec la première attaque du soir.
Le tout en 2 heures ce qui, pour quelques attaques, parait particulièrement long suivant les parties du film. De sorte que l'attaque surprise de l'école et du centre ville pour finir par recentrer sur un huit-clos permettait de davantage booster l'action autour de personnages qui doutent puis concoivent une self-défense et d'envisager une fin plus effrayante.
Car, 58 ans après, la maitrise des effets spéciaux avec ou sans vue des oiseaux (musique, bruit de becs, silence totale) et de plans (caméras subjectives, auto-défense des protagonistes) est superbe et enfonce, pour moi, l'idée qu'Hitchcock a beaucoup plus aimé réalisé la dernière partie que les autres. La deuxième partie était nécessaire pour installer l'image de panique générale et la cruauté des attaques mais elle servait à renforcer le suggestif de la dernière partie.