« Does one need to wait for the train to leave ? »
Un film tout en délicatesse, dans lequel la vie bien ordonnée d'un professeur grisonnant est bouleversée par l'amour d'une femme indépendante, communiste et divorcée. Pour ce grand chrétien, qui a toujours tenu la souffrance pour un cadeau divin, il faut vivre et confronter ses idées à la réalité, à la maladie et à la mort.
Au-delà de l’intrigue centrale, incroyablement touchante, le film vaut pour sa peinture d’Oxford dans les années 1950 : les grandes cérémonies, les offices, les équipes d’aviron. On y rencontre aussi une bonne partie des Inklings, le club littéraire qui réunissait, entre autres, C.S. Lewis et J.R.R. Tolkien. Le film prend résolument son temps pour dérouler l’intrigue, mais il s’offre en contrepartie une superbe photographie, l’ambiance dorée d’un Oxford révolu.
Une œuvre maîtrisée de bout en bout, british et flegmatique ; Debra Winger offre sa meilleure performance, Anthony Hopkins est bouleversant de retenue. A voir absolument.