A Cherbourg en 1957, la guerre d’Algérie sépare deux amants qui se sont déclaré un amour éternel. Guy part au front et Geneviève se retrouve seule, enceinte de son premier enfant. Sous l’influence de sa mère, elle va se marier à un autre homme…
Auréolé d’une Palme d’or en 1964, ce film culte pour toute une génération est clairement un OFNI dans le paysage cinématographique français. A mi-chemin entre la comédie-romantique et la comédie-musicale, le film se démarque avec ses dialogues intégralement chantés (les acteurs chantent littéralement leurs dialogues). Comme le disait Michel Legrand, il s’agit ici d’un film « en chanté, comme on dit d’un film en Scope ou en couleur ».
Trois ans avant son intemporel Les Demoiselles de Rochefort (1967), Jacques Demy réalisait ici un film très particulier, tant dans le fond que dans la forme. Si bien que si l’on n’y adhère pas dès les toutes premières minutes, il vous sera difficile de pleinement l’apprécier à sa juste valeur. Sous couvert de réaliser une comédie-musicale qui n’en est pas une (les acteurs ne dansent pas et il n’y a aucune chanson), on ne peut qu’être déstabilisé dès les premiers dialogues chantés qui surprennent et peuvent parfois laisser dubitatif. Si l’on n’est pas familier des films de Demy, un certain lâcher-prise sera nécessaire pour pouvoir réellement y adhérer, ce qui ne fut pas mon cas, m’empêchant de pouvoir ressentir la moindre émotion à travers des dialogues chantés d’une banalité confondante (les acteurs auraient tout aussi bien pu chanter l’annuaire téléphonique, une notice de médicament ou la recette d’une tarte aux endives, le résultat aurait été le même).
Malgré cela, il faut néanmoins reconnaître que Les Parapluies de Cherbourg (1964) est une oeuvre flamboyante tant les couleurs y sont omniprésentes, aussi bien en intérieur qu'à l’extérieur. Impossible de ne pas succomber aux mélodies envoûtantes de Michel Legrand et aux superbes comédiens (Catherine Deneuve & Nino Castelnuovo).
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« - Qu’est-ce tu cherches ?
- Rien.
- Alors pousse ta viande ! » (pousse-toi)
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