Ancienne maquerelle reconvertie bourgeoise, Suzy Prim est la mère de quatre et jolies femmes dont l'une est kidnappée par des gangsters. Ses trois soeurs entreprennent de la libérer.
L'idée, pour ne pas dire le concept, de la comédie de Raoul André est de mêler trois épouses BCBG à une histoire de malfrats. En dépit de leur condition et de leur maintien, ni l'argot parigot, ni les flingues ne leur sont étrangers, et le réalisateur s'amuse de cette présence féminine décalée dans une univers généralement viril...
Le film est bien le nanar dont il a l'air. Un Lautner aurait sans doute tirer un meilleur parti (quoique...) de ce sujet parodique. Raoul André n'en possède pas le sens du loufoque. Le film est grotesque. Passons sur un scénario étriqué et artificiel; la sottise du film se mesure à l'interprétation des comédiennes, à une direction d'acteurs (trices) dont on ne peut pas dire qu'elle les favorise et à des dialogues risibles. Les personnages, et donc principalement féminins, sont ratés. Ils n'existent pas tout simplement, faute de talent, faute surtout d'intentions. Ils sont faux d'un bout à l'autre de la comédie, avec pour finir cette surréaliste bagarre aux poings entre hommes et femmes. On ne boudera pas notre plaisir devant tant d'approximations, de désinvolture dans la mise en scène, d'incohérence dans le jeu des interprètes.