Le mal-être des quadras en 2010. On avait Le Cœur des hommes dans les années 2000, Les Copains d'abord dans les années 80, les films d'Yves Robert (Un éléphant, ça trompe énormément, On ira tous au paradis) ou de Claude Sautet dans les années 70.
Le film de Guillaume Canet est porté par une bande de copains (complices du réalisateur, Canet, Lellouche, Cluzet, Cotillard ont l'habitude de bosser ensemble), dans le film et en dehors dans la vraie vie. Et ça se sent devant la caméra. Ils sont médiocres, c'est vrai. Il laisse tomber leur pote cloué à son lit d'hôpital pour mieux partir en vacances. Mais son ombre planera tout au long des deux heures trente du film et fera ressurgir tous les non-dits.
Chaque personnage reste attachant à sa manière. Ce sont de grands enfants, surtout les hommes, ayant du mal à grandir, à franchir un cap, à déterminer qui ils sont eux-mêmes. Les épouses font office de mamans ou de psys. Marie (Marion) ne sait pas non plus où elle en est. Elle accumule les conquêtes sans lendemain. Refuse de s'engager. Et toujours l'ombre de Ludo plane comme un oiseau de mauvais augure.
Les voir réunis à la fin, même si ça aurait pu être en de meilleures circonstances, montre qu'ils sont soudés, qu'ils s'aiment, et qu'un ami sur qui tu peux pleurer est irremplaçable. C'est comme ces films de vacances qu'on se repasse des années plus tard. Ça fait chaud au cœur. Marrer et pleurer à la fois. Comme la vraie vie.