Pour un réalisateur austro-hongrois réfugié aux USA en 1934 dont la filmographie était jusqu'alors "sombre" et sinon politique, avoir à faire un western avec toute le folklore qui va avec pouvait sembler une gageure. Eh bien, après le retour de Frank James, les pionniers de la Western Union est une réussite. Comme l'avait été "le retour de Frank James" et comme le sera son dernier western "l'ange des maudits".
L'histoire est un hommage à ces hommes qui se sont lancés dans les années 1860 à travers les USA, en terrain hostile, pour mettre en place ce fameux télégraphe. Le héros principal est Randolph Scott qui, marqué par son destin, comme d'habitude, tente de se réhabiliter dans la société sans pour autant trahir ses anciens compagnons d'infortune. Evidemment le chemin de la rédemption ne sera pas facile à trouver.
Des trouvailles qui donnent un petit air de gaieté au film : le triangle amoureux centré sur Virginia Gilmore, l'accueil du pied tendre (Robert Young) qui gagnera facilement ses galons d'homme de l'Ouest ou bien encore le spectaculaire incendie du camp.
Le film est en couleur et l'image est somptueuse.