Comme je n'y connais rien au cinéma italien (celui que les cinéphiles élitistes adulent), j'ai tenté Les poings dans les poches, un drame familial. Première bonne surprise dès le générique, c'est Ennio Morricone qui s'occupe de la musique. Alors déjà pour ce qui est de la BO je suis conquis. Le noir et blanc est maîtrisé, plein de nuances et plutôt lumineux. L'actrice principale, Paola Pitagora, est très belle. Lou Castel donne quant à lui tout ce qu'il a pour son rôle.
J'ai bien aimé ce traitement assez particulier de l’oppression via le prisme de la famille. C'est presque un appel à la révolte et ce trois ans avant 1968. Comme si ce drame avec ce type qui commet des actes horribles questionnait directement le spectateur. Parce que les actes horribles qu'il commet sont effectivement filmés de façon plutôt crue même si le réalisateur joue avec le hors-champ pour traumatiser son spectateur de façon intelligente. Un film coup de poing qui donne envie de découvrir d'autres œuvres issues du pays en forme de botte.