Non pas que j'en attendais grand-chose, mais au moins un spectacle vaguement regardable doté d'effets spéciaux sympas... C'est simple : « Les Portes du temps », c'est le vide intersidéral. On reprend les recettes des grands classiques contemporains du genre (« Le Seigneur des anneaux », « Harry Potter » et sans doute d'autres) et on se contente de tisser une histoire absolument lamentable de bout en bout, où le suspense est inexistant et les scènes d'action insipides et/ou bâclées, sans même parler d'effets spéciaux d'une laideur et d'une pauvreté qui donneraient presque envie de réhabiliter « Beowulf » (bon, peut-être pas quand même). Quelques passages en deviennent presque mythiques de nullité (notamment lorsque notre héros se retrouve chez les Vikings, un très grand moment de comique involontaire) : combien de fois n'en ai-je pas cru mes yeux lorsqu'un moment présumé intense était déjà fini alors qu'il semblait à peiner commencer ?
Bon, au moins cela aura t-il permis à quelques noms de venir gratter des dollars dans des rôles sans envergure : Ian McShane, Frances Conroy... Mais la palme revient de très loin à Christopher Eccleston, grotesque en espèce de Cavalier de la Mort censé faire flipper tout le monde à coup de « Vous allez tous mourir » ou « Le Monde est à moi » (un peu comme si Jar Jar Binks avait voulu se prendre pour Dark Vador, si vous voulez),
qui disparaîtra, au passage, à la suite d'un des combats les plus nuls de la décennie...
Même les rares aspects qui auraient pu être sympas (notamment l'identité de la « taupe ») sont tellement mal amenés qu'on s'en désintéresse totalement. Bref, il serait vraiment temps que les « Eragon », « Septième Fils » et autres « Portes du Temps » finissent de pulluler sur nos écrans : il serait peut-être temps aussi que j'arrête de tomber dans ces pièges à fric de plus en plus grossiers. Honteux.