Arf... Il est peu dire que « Les Prédateurs », première réalisation de Tony Scott, ne ressemble pas, mais alors pas du tout à ce que proposera le frère de Ridley par la suite ! À ce titre, les premières images ne sont pas loin de terrifier : entre esthétique de clip et montage hystérique, on a presque envie de rendre les armes d'emblée alors que le film vient à peine de commencer. Heureusement, les choses vont (un peu) s'améliorer par la suite. Scott retrouve une vague sobriété, et l'histoire, aussi minimaliste soit-elle (un nouveau cas d'emploi fictif côté scénariste ?), se met en place. Sauf qu'une fois que j'ai écrit cela, je n'ai presque plus grand-chose à ajouter...
Le futur auteur de « Top Gun » intègre une très belle musique classique sans parvenir à l'exploiter ou à l'utiliser totalement à bon escient. Certes la beauté de Catherine Deneuve est presque une œuvre à elle seule, mais son personnage (comme les autres, d'ailleurs) manque trop de chair pour susciter quelque chose d'intense, et ce même si sa relation saphique avec Susan Sarandon a parfois une certaine allure. Les images sont léchées, mais n'exprime rien de concret, l'entreprise apparaissant presque souvent bien vaniteuse... Heureusement, il y a l'impressionnant travail de maquillage réalisé sur David Bowie, seul aspect saisissant et totalement réussi de l'entreprise.
À noter un final aux confins du grotesque où Tony Scott semble uniquement motivé par
l'idée d'offrir une sortie « marquante » à son héroïne :
plutôt réussi mais pas dans le sens qu'il espérait... C'est une curiosité. Pas totalement raté mais franchement pas réussi. Si, comme moi, le thème du vampirisme vous attire, et ce sous toutes ses formes, vous pouvez quand même y jeter un coup d'œil. Pour les autres, l'abstention semble de rigueur.