L'humanité*
(*L’humanité au double sens du terme, comme dans le film de Bruno Dumont : l’ensemble des êtres humains, des bipèdes ; et aussi la compréhension, la compassion envers les humains. Mais à entendre,...
Par
le 3 févr. 2016
42 j'aime
7
Et dire que, à en lire certains, le cinéma des frères Dardenne reste encore aujourd’hui, pour eux, ce qui se fait de mieux en Belgique… Ah mais que c’est ignorer ces merveilleux formalistes comme peuvent l’être des mecs comme Jaco Van Dormael ou bien encore, comme c’est le cas pour ce film, de Bouli Lanners. Ah ça ! Franchement, ce film, qu’il est formellement beau. Cadre, photographie, rythme, écriture, musique : il y a un sacré savoir-faire ainsi qu’une sacrée patte qui s’expriment là-dedans. Ceux qui ont déjà vu « Eldorado » retrouveront d’ailleurs vite leurs marques. Encore une fois, le plat pays prend des allures de Far West grisâtre mais ô combien envoutant. Seulement voilà, pour le coup, je trouve que l’ami Bouli prend davantage ses distances avec le rire jaune (même s’il est encore présent) pour davantage se rapprocher d’une certaine mélancolie noirâtre qui à parfois des accents de « No country for old (belgian) man ». Bref, pas de surprise avec ce film pour qui connait l’univers de Lanners. Seulement voilà, pour qui sait être sensible, comme je peux l’être, à la démarche du bonhomme, cette nouvelle déclinaison de son œuvre aura malgré tout de quoi toucher à nouveau. Parce que oui, même s’il se répète un peu dans ses thèmes et ses personnages, Bouli Lanners est un auteur entier, soigneux et surtout incroyablement sincère dans sa manière de traiter ses personnages. S’ils sont certes tous cabossés et peu reluisants, chacun dégage une réelle humanité, parfois amusante de puérilité, parfois touchante d’humilité. Alors bon, quand on a la possibilité de voir un film irréprochable formellement, interprété par d’excellents comédiens, le tout au service d’un propos sincère et touchant, il serait dommage de ne pas en profiter…
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs films belges
Créée
le 21 sept. 2017
Critique lue 175 fois
D'autres avis sur Les Premiers, les Derniers
(*L’humanité au double sens du terme, comme dans le film de Bruno Dumont : l’ensemble des êtres humains, des bipèdes ; et aussi la compréhension, la compassion envers les humains. Mais à entendre,...
Par
le 3 févr. 2016
42 j'aime
7
Il suffit de quelques plans pour retrouver ce qui fait désormais l’âme singulière du cinéma de Bouli Lanners : une primauté accordée à l’image, des informations lacunaires, et un parcours de...
le 17 janv. 2017
30 j'aime
11
Merci Senscritique de m'avoir permis de découvrir ce soir un grand acteur et un grand cinéaste, Bouli Lanners. "Les Premiers, les Derniers" c'est un concentré d'honnêteté mis sur pellicule, de la...
le 11 janv. 2016
27 j'aime
3
Du même critique
Il y a quelques semaines de cela je revoyais « Inception » et j’écrivais ceci : « A bien tout prendre, pour moi, il n’y a qu’un seul vrai problème à cet « Inception » (mais de taille) : c’est la...
le 27 août 2020
238 j'aime
80
Et en voilà un de plus. Un auteur supplémentaire qui se risque à explorer l’espace… L’air de rien, en se lançant sur cette voie, James Gray se glisse dans le sillage de grands noms du cinéma tels que...
le 20 sept. 2019
207 j'aime
13
Avatar premier du nom c'était il y a treize ans et c'était... passable. On nous l'avait vendu comme l'événement cinématographique, la révolution technique, la renaissance du cinéma en 3D relief, mais...
le 14 déc. 2022
161 j'aime
122