Difficile de ne pas faire le rapprochement avec Il était une fois la Révolution, tant il y a de ressemblances : même constat désabusé sur la révolution, toutes les révolutions, bien qu'ici tout soit un peu moins subtil, même Monsieur Dynamite, même esthétique "visage sale" qui sied si bien au western italien. A la différence près tout de même qu'en lieu et place du trésor caché dans la banque du film de Leone, c'est ici Claudia Cardinale qu'il faut délivrer des griffes de ses ravisseurs révolutionnaires.
Bon il se trouve qu'on voit très vite comment tout ça va se terminer et comment ! Le western à papa va lentement sur sa fin, et plus rien ne nous surprend vraiment d'un genre aussi codifié.
Surtout que Brooke a mis ses gros sabots pour nous marteler sa morale de saloon, dont on a que faire, c'est peu de le dire. Sur la politique, la loyauté, l'amour... Tout y passe.
Alors ça se regarde gentiment et on se dit qu'un défilé étroit qu'on piège avec de la dynamite, une attaque de train, une infiltration bien préparée dans le camp ennemi pour délivrer la princesse, tout ça en moins de deux heures, c'est déjà pas si mal. Et puis surtout que le moyen d'autrefois est infiniment plus regardable que le moyen d'aujourd'hui.