Une oeuvre ahurissante et criante de réalisme.

John Ford adapte le roman homonyme de John Steinbeck (récompensé du Prix Pulitzer en 1940) et nous livre une oeuvre ahurissante et criante de réalisme. L'intrigue se déroule aux Etats-Unis, pendant la Grande Dépression de 1929, le Dust Bowl (une sécheresse sévère) et la crise économique aggravent la situation et chassent les agriculteurs de leurs terres. Plusieurs familles décident de se rendre à l'autre bout du pays, en Californie, afin de trouver du travail. C'est un long et éprouvant périple qui les attend, fait d'illusions et d'espoirs.


Des bidonvilles aux camps de réfugiés, ils alternent les petits boulots payés une misère et pour lesquels ils sont salement exploités. La misère côtoie l'oppression, les plus riches exploitant les plus pauvres, c'est un tout autre visage de l'Amérique qui nous est dévoilé.


Nominé aux Oscars dans sept catégories, le film en remporta deux (Meilleur Réalisateur et Meilleure Actrice dans un Second Rôle pour Jane Darwell). John Ford nous offre ici une oeuvre sidérante, empli de misère, de haine et de révolte. Brillamment mis en scène, on se prend d'affection pour cette famille, si unie et si convaincue qu'ils se battront jusqu’au bout pour leur idéaux.


Le film nous prend aux tripes et nous retient en haleine tout au long. Niveau distribution, là aussi, on est surprit, qu'ils soient acteurs confirmés ou débutants, tous sans exception, parviennent à convaincre sans le moindre mal, quant à Henry Fonda & Jane Darwell, ils illuminent de leurs présences ce chef d'oeuvre méconnu du grand public.


(critique rédigée en 2010)


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger

Créée

le 6 févr. 2014

Critique lue 417 fois

RENGER

Écrit par

Critique lue 417 fois

D'autres avis sur Les Raisins de la colère

Les Raisins de la colère
Docteur_Jivago
10

"Le gouvernement s'intéresse plus aux morts qu'aux vivants"

C'est en 1940 que John Ford décide de mettre en scène la grande dépression américaine faisant suite à la crise de 1929 via l'œuvre de John Steinbeck sortie un an auparavant. Il met en scène la...

le 18 avr. 2016

68 j'aime

6

Les Raisins de la colère
guyness
8

Les raisons de la galère

Ce qu'il y a de parfait dans les raisins de la colère, c'est cette absence de personnification du mal. Ce dernier est diffus, protéiforme, omniprésent: c'est la crise, l'absence de filet de...

le 16 sept. 2011

63 j'aime

5

Les Raisins de la colère
SanFelice
10

Errance dans la poussière

Qu'est-ce qui fait de John Ford un des plus grands cinéastes de l'histoire ? Parce que dans ses films, il n'y a pas une image en trop. Tout ce qu'on y voit y est résolument indispensable. Parce que...

le 18 sept. 2011

61 j'aime

1

Du même critique

Mad God
RENGER
8

30ans de tournage devant lesquels on hallucine bouche-bée devant le résultat.

Second long métrage pour le magicien des effets-spéciaux, après avoir apposé sa patte et sa légende sur bon nombre de films culte ou qui ont marqués toute une génération (La guerre des étoiles -...

le 22 juin 2022

37 j'aime

Monty Python - Sacré Graal !
RENGER
2

Armez vous de patience, c'est ce que vous avez de mieux à faire.

Premier long-métrage pour l'équipe des Monty Python où ils réalisent avec Monty Python, sacré Graal (1975) une comédie lourde, exaspérante et extrêmement vide. Certains gags sont beaucoup trop...

le 5 mai 2011

27 j'aime

18

Ready Player One
RENGER
2

Grosse désillusion, de la SF chiante à mourir

Une belle grosse désillusion le dernier Spielberg. Moi qui l'attendais avec une certaine impatience. Son grand retour à la SF, à grands renforts de coups marketings, je suis tombé dans le panneau et...

le 20 mars 2018

21 j'aime

25