Aime moi tendre, aime moi vrai

Les rôdeurs de la plaine n'est clairement pas le meilleur film que Don Siegel ait pu faire. Disons que la particularité c'est la présence d'Elvis Presley au casting. Pas un mauvais acteur. Il a de la fougue.

Le scénario est intéressant. Parler de racisme mais aussi de famille de cette façon est intelligent. Les personnages sont sympathiques. Les motivations de chacun compréhensibles. L'évolution cohérente. Mais ça manque un peu d'enjeux par moment. Il est des scènes qui ne sont pas vraiment intéressantes ce qui donne l'impression que le film est trop long. Il y a aussi des moments un peu kitsch. L'intro par exemple où les gentils se mettent à chanter et danser. Puis il y a des moments très violents. L'attaque des indiens toujours dans l'intro est limite Z tellement c'est brutal en comparaison à la scène naïve qui a précédé. La mise en scène patague elle aussi d'ailleurs. Après ces premières minutes fracassantes, Don Siegel peine à donner du souffle à son film. Tout est mou et le découpage manque de dynamisme. Heureusement ça reste cohérent et lisible tout du long. La photographie n'est pas mauvaise. La musique est classique. Les acteurs sont bons.

Bref, Les rôdeurs de la plaine part d'une très bonne idée, mais ça manque d'énergie dans le traitement.