Un film de début de carrière de Nicholas Ray, mélange de film de procès et de drame social C'est cette partie-là qui rend le film passionnant. En effet, derrière l'histoire propre au film (le parcours de Nick Romano), le film dresse un constat sans appel sur les institutions de l'époque et même sur la société, dont les mécanismes finissent par enfermer certains dans une spirale les conduisant à la délinquance et au meurtre . Le déterminisme social, une notion pas récente.
Ce n'est jamais prêchi prêcha ou larmoyant. Certains pourront d'ailleurs suivre le film comme un simple film de procès, avec suspense sur le verdict (et quelques surprises en cours de route).
Le film glisse-t-il au passage une réflexion sur la peine de mort ? j'en ai eu un peu l'impression, avec le discours final de Bogart (qui arrive un peu tard, la décision étant déjà prise, mais c'est dû au déroulement du procès), mais ça reste à confirmer.
Bien avant la Fureur de vivre, Ray s'y intéresse à la jeunesse, mais avec un angle d'approche différent
Très belle interprétation (premier rôle au cinéma pour John Derek)