Unis comme les 7 doigts de la main.
Tout d'abord, un village perdu à la fontière mexicaine, assailli, pillé et martyrisé par une bande de outlandos menée de main de maitre par Calvera, bandit mexicain brutal, cynique et affamé.
Ensuite, c'est une énumération picturale de ce que l'on fait de mieux en desperados.
Un chauve tout de noir vêtu plus rapide qu'un claquement de main.
Une belle gueule, souriante et désinvolte qui trouve une raison valable pour se battre
Un tordu qui cherche vainement la richesse et qui trouvera la gloire.
Un Irlando-mexicain qui casse du bois en un seul coup de hache et qui meurt en Mexicain plus qu'en Irlandais.
Un éflanqué tout en jambe qui démontre la rapidité mortelle de son lancé de couteau.
Un élégant tueur à gages qui affronte dans la douleur et les faux-semblants, sa propre peur.
Un gamin, tête brûlée, beau parleur et beau gosse qui trouvera l'amour et un avenir moins sinistre.
Ces sept magnifiques vont se battre pour l'honneur, le respect et vont peu à peu ne faire qu'un avec le village, au point de mourrir pour lui.
Le casting réuni ce qui se fait de mieux dans les 60's en terme de gueule et de stars.
Sturges impose la mythologie du cow-boy solitaire, anonyme et l'associe à celle des samouraÏs : honneur, respect, et rédemption dans le sacrifice (suicidaire).
Un film intemporel, au sujet largement éculé par Hoolywood depuis.
Des faux méchants qui deviennent de vrais gentils.
Premier point positif : "The seven magnificient" garde toute sa modernité dans un genre au sommet de sa gloire en ce début d'année 60, qui va peu à peu s'éteindre jusqu'à l'avènement iconoclaste du western dit spaghetti.
Deuxième point positif : on peut observer un changement radical dans le traitement des personnages : ici ce sont des gars à la mauvaise réputation qui vont s'impliquer dans la défense d'un village mexicain et d'un idéal tout à fait japonais.
Ouahou ! Dans une période néfaste aux droits civiques, ce film est aussi avant -gardiste dans une Amérique raciste.
Il faudra attendre les "Douze salopards" pour intégrer un noir dans une bande de malfrat au service du bien.
Que dire de plus... Ah si ! la version en V.O. est beaucoup plus riche en émotion : les dialogues prennent une autre tournure et qu'elle joie d'entendre la voix grave d'un Yul Brynner, sûr de lui.